Marianne Pfister, Co-directrice et Cornelis Kooijman, Co-directeur / Photo : Olivier Rüegsegger
En été, nous attendions l’automne avec une certaine appréhension. On ne savait pas si l’épidémie de grippe et la pandémie allaient à nouveau pousser le système de santé à ses limites et si, en plus, la menace d’une pénurie d’électricité allait encore aggraver la situation.
Les efforts de nos collaboratrices et collaborateurs réalisés au cours des deux années de pandémie ont laissé des traces. Une certaine fatigue étant perceptible à tous les niveaux, car ils ont fourni un travail incroyable. Au-delà des nombreux problèmes qu’elle a causés, la pandémie a également offert des opportunités. Le fait d’être directement concernés a permis aux acteurs du secteur de la santé de se rapprocher dans l’urgence. Les services d’aide et de soins à domicile, les hôpitaux, les médecins généralistes, les pharmaciens, les établissements médico-sociaux (EMS) et les autorités poursuivaient une vision commune, à savoir sauver le plus grand nombre possible de vies humaines et maintenir le système de santé. Le fonctionnement en silo a été brisé. Tout le monde devait tirer à la même corde et s’entraider pour assurer les soins, les soins intégrés devenant plus que jamais d’actualité. Avec la fin de la pandémie, l’esprit de cloisonnement a repris le dessus. Il est devenu à nouveau plus difficile de travailler de manière coordonnée avec de l’ensemble de la chaîne de soins et de traitement.
Les soins intégrés placent le bien-être des patients au centre des préoccupations. Mais pour que cela soit possible, il faut que tous les fournisseurs de prestations poursuivent les mêmes objectifs. Pour cette raison, des incitations appropriées qui garantissent de véritables soins intégrés sont indispensables, même en dehors des situations d’urgence et sans que les différents systèmes de financement constituent un obstacle.
L’Aide et soins à domicile est proche des gens. C’est une plaque tournante importante et un acteur incontournable dans les soins intégrés. Pour cette raison, nous nous engeons pour que tous les fournisseurs de prestations travaillent main dans la main. Des instruments uniformes vont dans ce sens, par exemple le dossier électronique du patient (DEP) qui doit être introduit de manière contraignante pour tous les fournisseurs de prestations. Nous espérons vivement que le travail lié à la pandémie va diminuer ou disparaître en 2022, libérant ainsi des ressources importantes pour d’autres activités en attente et de nouveaux projets passionnants.